De Bouche à Oreille N°10: Les péchés capitaux. La colère. Garcon! un bock
30 juin 2013 à 10h43 - 5666vues
De Bouche à Oreille
Lecture de textes: des nouvelles, des extraits de romans, de la correspondance d’écrivains, des monologues de théâtre, de poèmes…..
Le premier volet de l’émission s’articule autour des péchés dits « capitaux » : la gourmandise, la paresse, l’envie, l’orgueil, la luxure, l’avarice, la colère auxquels j’ajouterai le mensonge.
Dans cette première partie, je ferai appel à Voltaire, Zola, Alphonse Daudet, Courteline, Charles Perrault, Guy de Maupassant, Alexandre Dumas, Jean de La Fontaine, Esope….
En préambule, je lirai le premier chapitre de Candide de Voltaire écrit en 1759. Ce texte est un condensé de tous les péchés capitaux. En effet, dans un monde présenté très ironiquement comme le « meilleur des mondes », (représentation d’un monde parfait, le paradis sur terre), on sent poindre sous la plume acérée de Voltaire, la représentation de tous ces péchés : l’orgueil des nobles, l’avarice du baron, la gloutonnerie de la baronne, la luxure du précepteur, l’envie, la colère, la paresse (il n’y a bien-sûr que les serviteurs qui travaillent, les maîtres en sont dispensés) et la chute du héros est perçue comme la fin de l’innocence, la fin du paradis sur terre, en somme.
La deuxième émission aura pour thème la gourmandise, et c’est un extrait de l’Assommoir de Zola, écrit en 1876 qui sera lu. Dans cet extrait, Gervaise, l’héroïne, offre pour sa fête à ses voisins et amis un dîner pantagruélique.
Troisième et quatrième émissions : la paresse. D’abord, Le sous-préfet aux Champs une charmante nouvelle d’Alphonse Daudet, écrite en 1887 et parue dans Les Lettres de mon Moulin, véritable éloge de la paresse qui n’est pas considérée par Daudet comme un défaut mais plutôt comme une nécessité au bonheur. Ensuite, moins de tendresse que chez Daudet mais encore beaucoup d’humour avec Courteline, qui trempe sa plume dans le vinaigre pour fustiger les fonctionnaires dans Messieurs-les-Ronds-de-Cuir, écrit en 1893.
Cinquième épisode : le mensonge, avec Daudet encore, dans une nouvelle très tendre intitulée Les Vieux, écrite en 1887 une petite tromperie qui a pour seul but de rendre deux petits vieux heureux.
Sixième épisode : l’envie, avec Les Fées de Charles Perrault, nouvelle écrite en 1697, parue dans le recueil Les Contes de ma Mère l’Oye, qui n’est pas sans rappeler un conte plus célèbre, Cendrillon, mais avec un ton et une fin plus acides.
Septième et huitième épisodes : l’envie (le mensonge /l’adultère) avec deux nouvelles de Guy de Maupassant, qui sera à l’honneur dans ce thème sur les péchés capitaux ; en effet qui, mieux que lui a écrit sur les travers de l’homme et ses noirceurs ? Désabusé et lucide, il a sondé les moindres méandres de l’âme. Le Pardon et Les Bijoux, nouvelles écrites en 1888 et parues dans le recueil Clair de Lune, traitent toutes les deux de l’adultère, dans l’une la sagesse l’emporte, dans l’autre le ton est distancié et plein d’humour, rien de glauque, donc, que de la belle littérature.
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